La longue marche de Stéphanie Gibaud, lanceuse d’alerte mal récompensée

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L’ancienne cadre d’UBS, qui avait contribué à dénoncer l’évasion fiscale massive orchestrée par la banque suisse, vit aujourd’hui au RSA après avoir été licenciée. Et se bat pour que Bercy reconnaisse financièrement son sacrifice.

Elle est une des principales figures des whistleblowers. Dans le domaine financier, bancaire et fiscal qui lui fut propre, quand autres agissent dans la santé, l’environnement ou le sport. Mais à l’approche du happening organisé ce week-end durant trois jours par la Maison des lanceurs d’alerte, le cas de Stéphanie Gibaud, ancienne cadre française de l’UBS (Union des banques suisses) désormais au RSA, illustre le manque de considération de ces citoyens qui sacrifient leur carrière – parfois même leur vie – pour l’intérêt général. Le tout, sur fond d’absence de soutien du gouvernement français, surtout depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron, manifestement plus soucieux de préserver le secret des affaires que de protéger les lanceurs d’alerte.

En guise de preuve, il y a ce courrier envoyé le 14 septembre à Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, par Antoine Reillac, l’avocat de celle qui a contribué à lever le voile sur la fraude fiscale massive – près de 10 milliards d’euros – orchestrée entre 2004 et 2012 par la banque suisse pour des contribuables français. «Monsieur le ministre, votre administration ne peut se livrer à ce genre de pratique dilatoire que l’on voit habit

Source Original : https://www.liberation.fr/societe/police-justice/la-longue-marche-de-stephanie-gibaud-lanceuse-dalerte-mal-recompensee-20221112_ZLR6TSQPUFBZVL5QZDBC4EKU7I/

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